Depuis combien de temps faites-vous du vélo?
Jâavais 10 ans quand jâai reçu mon premier vĂ©lo dĂ©cent, un Peugeot Ă 5 vitesses avec porte-bagages. Mon pĂšre Ă©tait militaire, et nous vivions Ă lâĂ©poque dans la ForĂȘt-Noire, en Allemagne. Me balader Ă vĂ©lo dans la base et en ville avec mes amis Ă©tait une merveilleuse aventure! Au Canada, nous avons beaucoup Ă apprendre de lâAllemagne sur le plan de lâurbanisme et de lâinfrastructure de transport.
Quâest-ce qui vous plaĂźt le plus dans le cyclisme?
Jâaime vraiment que le cyclisme soit un moyen de se dĂ©placer et de sâamuser si Ă©conomique, tout en favorisant la santĂ© physique et mentale. Il permet aussi de voir sa communautĂ© sous un autre jour et de remarquer des choses quâon ne voit pas en voiture. Il sâagit Ă©galement dâun excellent moyen de soutenir les commerces locaux, comme le prouvent plusieurs modĂšles, entre autres Ă MontrĂ©al et Toronto. Lâachat, lâentretien et la mise Ă niveau dâun vĂ©lo sont souvent peu coĂ»teux. Il y a beaucoup de vĂ©los abordables sur le marchĂ©, de mĂȘme quâune foule de vĂ©los usagĂ©s de qualitĂ©; il est donc possible dâen avoir pour diffĂ©rents usages. Jâai un vĂ©lo hybride pour me dĂ©placer, un vĂ©lo de montagne Ă suspension intĂ©grale pour plus de plaisir hors-route, et un vĂ©lo de route, pour les sorties plus longues et Ă grande vitesse.
Ă 17 ans environ, jâai commencĂ© Ă apprendre Ă rĂ©parer moi-mĂȘme mes vĂ©los; jâaime le faire, et câest vraiment plus Ă©conomique. Jâai achetĂ© mes propres outils, et mĂȘme suivi un cours de rĂ©paration de vĂ©los par correspondance. En 1990, en Allemagne, jâai travaillĂ© dans un magasin de vĂ©los, oĂč jâai appris Ă mâoccuper de tous les beaux modĂšles europĂ©ens et Ă©largi mes connaissances. De retour Ă Ottawa, jâai travaillĂ© pour une entreprise de location de vĂ©los, dont jâassurais la mise au point, en plus dâaccompagner des groupes, principalement scolaires.
Pendant un certain temps, jâai eu ma propre entreprise de rĂ©paration mobile de vĂ©los ici, Ă Ottawa. Au fil des ans, jâai rĂ©cupĂ©rĂ© sur le bord de la route dâexcellents vĂ©los jetĂ©s aux vidanges, puis je les ai rĂ©parĂ©s et utilisĂ©s moi-mĂȘme, ou remis Ă des organismes de bienfaisance ou des enfants du coin.
Quâavez-vous appris sur le cyclisme que vous auriez aimĂ© savoir quand vous avez commencĂ©?
Ce que jâai surtout dĂ©couvert, câest quâil ne faut pas grand-chose pour ĂȘtre bien Ă©quipĂ© pour rouler toute lâannĂ©e. Au dĂ©but des annĂ©es 1990, jâai pĂ©dalĂ© de Beacon Hill Ă lâUniversitĂ© Carleton deux fois par jour tout lâhiver, sur mon vĂ©lo rĂ©gulier, avec mes vĂȘtements dâhiver habituels. Jâavais assez chaud, mais je pouvais Ă peine bouger avec tout cet attirail! De nos jours, les vĂȘtements dâhiver pour le cyclisme sont beaucoup plus lĂ©gers, avancĂ©s techniquement et confortables. De plus, les braquets et freins internes ont Ă©voluĂ© au point oĂč un vĂ©lo nâa pas besoin de beaucoup dâentretien et peut durer de nombreux hivers.
Quels sont les plus grands changements que vous avez constatés au cours des 10 derniÚres années en ce qui concerne le cyclisme à Ottawa?
Les amĂ©liorations Ă lâinfrastructure cyclable, dont les bandes cyclables de lâavenue Laurier et de la rue OâConnor, la rĂ©organisation de la rue Main et lâajout de poteaux flexibles dans plusieurs rues, sont considĂ©rables au centre-ville. On nâa pas encore procĂ©dĂ© Ă des investissements semblables sur la sĂ©curitĂ© des liens cyclables dans lâEst, oĂč je vis depuis 1983, mais je travaille dur pour inciter la Ville dâOttawa Ă amĂ©liorer les liens est-ouest, entre autres en installant des bandes rĂ©servĂ©es ou des poteaux flexibles sur le chemin Innes et le boulevard St-Joseph pour les cyclistes dâOrlĂ©ans et de Blackburn Hamlet.
Quel est votre souvenir cycliste préféré?
Deux de mes enseignants du secondaire ont organisĂ© une excursion Ă vĂ©lo de trois jours pour une dizaine dâĂ©lĂšves, dâOrlĂ©ans Ă Johnstown, Rockport et Smiths Falls, puis lâinverse. Il sâagissait dâun circuit relativement facile, car nous dormions dans des motels, mais câĂ©tait ma premiĂšre expĂ©rience de cyclotourisme et, bien sĂ»r, nous nous sommes tellement amusĂ©s!
Quel Ă©tait/est votre plus grand dĂ©fi? Et comment lâavez-vous surmontĂ©?
Je mâĂ©vertue depuis de nombreux mois, par tous les moyens possibles (page Facebook de cyclisme, pages communautaires locales, rencontres avec les conseillers et Bike Ottawa), Ă convaincre la Ville dâOttawa dâinvestir dans la sĂ©curitĂ© de lâinfrastructure dans lâEst. Il y a eu dans le secteur des tragĂ©dies et beaucoup de collisions qui auraient pu ĂȘtre Ă©vitĂ©es. En gĂ©nĂ©ral, les banlieues ne prĂȘtent pas trĂšs attention Ă lâinfrastructure cyclable, puisque la plupart des gens qui choisissent dây vivre dĂ©pendent de leur voiture et nâutilisent pas le vĂ©lo comme moyen de transport principal. Ainsi, lâacceptation par la population des investissements liĂ©s au cyclisme est trĂšs lente.
Jâai créé la page Facebook « CommunautĂ© de Cyclisme de lâEst dâOttawa » il y a quatre ans afin dâavoir un moyen de partager des publications liĂ©es au cyclisme avec les rĂ©sidents de lâEst. Avec prĂšs de 1 000 membres, dont des conseillers dâOttawa, jâai commencĂ© Ă lâutiliser pour souligner des enjeux locaux et connaĂźtre les problĂšmes vĂ©cus par les cyclistes (ou les personnes qui aimeraient faire du vĂ©lo) dans tous les secteurs de Cumberland Ă Beacon Hill et Blackburn Hamlet. La page sert Ă lancer la discussion avec les rĂ©sidents, mais aussi Ă organiser des rencontres officielles, et elle a vraiment contribuĂ© Ă augmenter les interactions.
Avez-vous un chemin ou un itinéraire préféré pour faire du vélo à Ottawa?
Les sentiers en bordure de la promenade Forest Valley sont ma rĂ©fĂ©rence pour le vĂ©lo de montagne, car ils sont prĂšs de chez moi. La promenade Sir-George-Ătienne-Cartier (anciennement les promenades Rockcliffe et de lâEst) est ma prĂ©fĂ©rĂ©e pour le vĂ©lo de route, avec le sentier de la riviĂšre des Outaouais qui mĂšne au chemin Trim. LâĂ©tĂ© dernier, quand la Commission de la capitale nationale les a fermĂ©s Ă la circulation, câĂ©tait gĂ©nial. Il serait bien que la Ville fasse de mĂȘme sur un Ă©ventail dâautres routes, dont celles Ă doubles voies, comme le boulevard OrlĂ©ans, le boulevard Jeanne-dâArc et le chemin Innes, entre lâavenue Blackburn et le chemin Blair, cet Ă©tĂ©.
Quâest-ce qui vous inspire?
SincĂšrement, ma plus grande inspiration, câest de voir des enfants Ă vĂ©lo. La mĂšre dâune famille de mon secteur a dĂ©cidĂ© dâinciter ses enfants Ă aller Ă lâĂ©cole Ă vĂ©lo… et ils le font maintenant Ă lâannĂ©e! Le support Ă vĂ©los de lâĂ©cole secondaire de mes enfants est plein tous les ans. Câest gĂ©nial! JâespĂšre que lâinfrastructure cyclable continuera dâĂȘtre amĂ©liorĂ©e pour que davantage de familles soient Ă lâaise dâenvoyer leurs enfants Ă lâĂ©cole Ă vĂ©lo.
La rĂ©ussite de petits projets qui ont une grande incidence dans la communautĂ© mâinspire Ă continuer dâessayer de changer les choses grĂące Ă des initiatives plus vastes. Voici quelques exemples de mes petits projets :
- In 2006 I noticed that St Peter’s High School on Charlemagne Boulevard in OrlĂ©ans had wheel bender racks: the kind where the parked bike is only supported via part of the wheel. Bikes parked in those racks fall over easily, often damaging the wheel rim,spokes, or the brake disc. One letter to the school Principal and the racks were replaced with standard ring racks that support the bikes at two points!
- EnviroCentre passed their bike rack on to me recently, so I donated it to Norman Johnston School near my home as they had no bike racks at all. They were quite ecstatic since, prior to this, the students had to lock their bikes to the fence.
- The 3 bike rodeos I have organized and participated in were so successful and so much fun, that I plan to do many more in future, when possible. Seeing the faces of the children after a Bike Rodeo and hearing them say things like âNow I want to start biking to school.â is truly inspiring. I was happy when my own daughters decided to bike to school, a total distance of 3 km.
- Working with the Blackburn Community Association and Safer Roads Ottawa, I have secured the installation of a bicycle repair stand that is slated to go in at the main intersection in Blackburn this spring.
- I also put a bit of time into informing the general public and mountain biking community about the efforts being made to have a formal stance on the use of mountain bikes in the Forest Valley between Blackburn Hamlet and Chapel Hill.
Mon principal projet consiste Ă militer pour une meilleure infrastructure de transport actif dans lâEst, et Ă concevoir une stratĂ©gie de gestion du changement de sorte Ă favoriser une participation positive de la population. Jâaimerais aussi que les initiatives suivantes se concrĂ©tisent :
- A segregated bike lane along Innes Road from Trim Road that includes the bridge over 417 to join up with the existing Multi-Use Path (MUP) on the west side, as the overpass has been identified by both the cycling community and the city as the most dangerous overpass in town. There are few pedestrians in this area so a shared pedestrian/bike path would be practical.
- The reconnecting of Navan Road to Cléroux Road that was cut off when the Blackburn Bypass was installed. Several residents of Chapel Hill South and Bradley Estates have voiced their concern about the lack of a safe route from their communities into town.
- I am currently working on a proposal to see a bike path extended from the SGEC parkway along regional road 174 into Convent Glen and connecting to the Jeanne DâArc overpass.
JâespĂšre que mes voisins Ă OrlĂ©ans et ailleurs Ă Ottawa reconnaĂźtront que nos conseillers Ă©tablissent gĂ©nĂ©ralement leurs prioritĂ©s en fonction de ce que leurs Ă©lecteurs leur disent, et quâils se joindront Ă moi pour les inciter Ă investir dans lâinfrastructure de transport actif, surtout chez nous!