• Gillian Cooper – BĂ©nĂ©vole chez EnviroCentre
 et cycliste passionnĂ©e!

    Gillian Cooper – BĂ©nĂ©vole chez EnviroCentre
 et cycliste passionnĂ©e!

    Depuis combien de temps faites-vous du vélo?

    Mon pĂšre m’a achetĂ© ma premiĂšre bicyclette quand j’avais environ huit ans. Il voulait m’encourager Ă  me dĂ©placer seule pour ne pas avoir Ă  jouer le taxi! À l’époque, je ne crois pas qu’on faisait beaucoup de vĂ©los pour enfant, donc le mien Ă©tait trop grand pour moi. J’arrivais Ă  peine Ă  atteindre les pĂ©dales que nous avions rehaussĂ©es Ă  l’aide de blocs. Mais je l’ai utilisĂ© pendant de nombreuses annĂ©es; je l’avais encore Ă  l’ñge de douze ans environ, quand je livrais le journal Toronto Telegram. Il n’était pas toujours facile de garder l’équilibre avec une Ă©norme pile de journaux dans mon panier avant. D’ailleurs, j’ai dĂ©jĂ  fait une chute spectaculaire avec mon chargement en glissant sur la cendre de bois d’une entrĂ©e de garage. Je parie que vous n’avez jamais vu ce type d’entrĂ©e! C’était fait de cendres Ă  la texture du gravier qui provenaient d’une fournaise Ă  charbon. J’ai encore quelques Ă©chardes dans un genou qui me rappellent cet accident.

    L’investissement de mon pĂšre a portĂ© ses fruits : je continue de me dĂ©placer Ă  vĂ©lo, par exemple pour les courses, l’école et le travail, et je m’amuse en mĂȘme temps! J’ai fait le trajet entre Alta Vista et le centre-ville pendant plus de 30 ans. J’ai maintenant 65 ans, et je n’ai pas l’intention de dĂ©laisser mon vĂ©lo de sitĂŽt.

    Qu’est-ce qui vous plaüt le plus dans le cyclisme?

    Rien ne vaut la libertĂ© de se rendre quelque part Ă  son propre rythme! J’aime explorer les ruelles et trouver des raccourcis et des routes peu frĂ©quentĂ©es. J’aime aussi dĂ©passer les voitures coincĂ©es dans les embouteillages! Quand mes enfants Ă©taient petits, mes dĂ©placements Ă  vĂ©lo entre le travail et la maison reprĂ©sentaient une vĂ©ritable oasis de paix. Ils Ă©taient aussi amusants! Chaque jour, je pouvais suivre le progrĂšs de l’amĂ©nagement paysager et des rĂ©novations des maisons sur mon chemin.

    Qu’avez-vous appris sur le cyclisme que vous auriez aimĂ© savoir quand vous avez commencĂ©?

    Puisque j’ai commencĂ© Ă  me dĂ©placer seule assez tĂŽt, j’ai rapidement adoptĂ© une approche dĂ©fensive. Je m’assure de croiser le regard des conducteurs et je me tiens bien loin des voitures stationnĂ©es. Je suis heureuse de pouvoir dire que le gain en popularitĂ© du vĂ©lo et la sensibilisation aux cyclistes auprĂšs des conducteurs font en sorte qu’aujourd’hui, la majoritĂ© des automobilistes ont l’habitude de partager la route et que les moments de frousse se font plus rares qu’avant.

    Quels sont les plus grands changements que vous avez constatés au cours des 10 derniÚres années en ce qui concerne le cyclisme à Ottawa?

    C’est gĂ©nial qu’on reconnaisse de plus en plus que le vĂ©lo est un moyen de transport utile et intelligent. Et il fallait rendre le casque obligatoire. La majoritĂ© des infrastructures cyclistes publiques et privĂ©es qui ont Ă©tĂ© construites sont aussi excellentes. Mon lieu de travail a Ă©quipĂ© son garage d’un grand stationnement rĂ©servĂ© aux vĂ©los; on a dĂ©jĂ  eu Ă  l’agrandir! Mon employeur a aussi fait amĂ©nager des douches pour que les cyclistes puissent se rincer en arrivant au travail.

    Quel est votre souvenir cycliste préféré?

    Il y a environ trois ans, j’ai fait un voyage en France oĂč je me dĂ©plaçais Ă  vĂ©lo et en pĂ©niche. J’ai dĂ©gustĂ© de fabuleux repas sur le bateau, et un guide m’a fait visiter les petites routes, les villages et les sites historiques avec un nouveau groupe d’amis fort sympathiques. Il faisait beau et la vie Ă©tait belle.

    Quel Ă©tait/est votre plus grand dĂ©fi? Et comment l’avez-vous surmontĂ©?

    Il y a environ quatre ans, durant l’étĂ©, on aurait dit que la Ville avait dĂ©cidĂ© d’utiliser tout son budget de construction sur le chemin qui me menait au travail. Un chantier par annĂ©e pour une route donnĂ©e, ça va, mais quatre gros chantiers dans la mĂȘme annĂ©e, ça devient difficile Ă  Ă©viter. Au final, j’ai explorĂ© de nouvelles parties de la ville. Bien que la distance de mon parcours ait Ă©tĂ© doublĂ©e, je me suis bien amusĂ©e.

    Avez-vous un chemin ou un itinéraire préféré pour faire du vélo à Ottawa?

    J’ai deux parcours prĂ©fĂ©rĂ©s. J’aime celui qui borde la riviĂšre Rideau, de l’HĂŽpital Riverside au chemin de MontrĂ©al. J’y ai fait de belles sorties avec des amis ou de la famille qui m’ont menĂ©e au resto The Scone Witch pour le dĂźner.

    J’aime aussi le chemin qui longe la riviĂšre des Outaouais, de la Colline du Parlement au Britannia Sailing Club. Le paysage est spectaculaire. C’est ma route prĂ©fĂ©rĂ©e parce que mon fils et moi l’avons parcourue en tandem lors d’une superbe journĂ©e d’automne. Je lui ai offert cette sortie et la location du vĂ©lo comme cadeau d’anniversaire, qui a d’ailleurs Ă©tĂ© un de mes meilleurs coups! Nous avons eu beaucoup de plaisir Ă  nous balader ensemble, Ă  nous exclamer de joie et Ă  crier quand, chambranlants, nous passions un coin. Et un tandem, c’est parfait pour avoir une discussion; bien mieux que deux vĂ©los distincts!

    Qu’est-ce qui vous inspire?

    Les personnes crĂ©atives qui persĂ©vĂšrent et rĂ©ussissent Ă  accomplir des choses fantastiques d’une maniĂšre jamais essayĂ©e, jugĂ©e impossible ou qu’on croyait non viable. Je me sens aussi inspirĂ©e par les changements qui rendent notre mode plus « vert », comme planter des arbres, et qui contribuent Ă  notre collectivitĂ©.

    Au temps de la COVID-19, je suis inspirĂ©e par les musiciens qui dirigent des chorales en ligne, par les femmes ĂągĂ©es qui ont poursuivi leurs cours de ballet dans un pavillon du parc Vincent Massey, et par les danseurs israĂ©liens qui ont rĂ©pĂ©tĂ© sur un terrain de soccer de l’ouest de la ville, mĂȘme aprĂšs la premiĂšre chute de neige Ă  la fin novembre!

    Avez-vous une histoire amusante Ă  raconter?

    J’ai dĂ©nichĂ© la maison dans laquelle j’ai vĂ©cu pendant plus de 35 ans en me promenant Ă  vĂ©lo. Quand je suis arrivĂ©e Ă  Ottawa, je travaillais Ă  l’UniversitĂ© d’Ottawa et j’ai testĂ© diffĂ©rents itinĂ©raires pour revenir Ă  mon appartement, ce qui m’a fait explorer la ville. Je cherchais une maison, mais sans succĂšs. Un jour, j’ai empruntĂ© une rue que je n’avais encore jamais vue alors qu’une agente immobiliĂšre rangeait ses pancartes annonçant des visites portes ouvertes. Elle m’a laissĂ© visiter en vitesse la maison que j’allais finalement acheter; un vĂ©ritable coup de chance pour ma famille!